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À Paris, le Jazz est roi le temps de deux grands week-end. Si vous avez raté le premier, ne manquez pas le prochain ! Ce rendez-vous est magique puisque l’on y retrouve enfin, après tant d’annulations de festivals, des artistes sur scène, sur scène. Un festival qui a été obligé de revoir sa programmation dans l’urgence, avec le soutien des artistes et l’aide des partenaires. Les artistes internationaux, en particulier les artistes américains, étant absents, place aux artistes nationaux et à quelques exceptions présentes en Europe. Un festival qui a lieu dans des conditions adaptées aux mesures sanitaires en vigueur… Les concerts seront répartis entre la Philharmonie, la Cité de la musique et la Grande Halle de la Villette. Préparez-vous, ouvrez les frontières, du Mali à Cuba, des États-Unis à l’Angleterre, des Antilles à l’Hexagone, écoutez, partagez la musique !

Côté programmation :

4 septembre : Éric Legnini, Baptiste Trotignon, Bojan Z & Pierre de Bethmann – Pianoforte – 4 autour de deux pianos et de deux Fender Rhodes. Grande salle Pierre Boulez, Philharmonie. 5 septembre : Sélène Saint-Aimé 6 Septembre : Mélissa Aldana – Philarmonie 6 septembre : Michel Portal – Grande Halle de la Villette

Du 11 au 13 septembre

Vendredi 11 septembre 20 h 30 : Dal Sasso Big Band, David El Malek, Sophie Alour & Géraldine Laurent, John Coltrane’s « Africa/Brass »REVISITED – Espace Charlie Parker, Grande halle de La Villette.

Fin mai 1961, Creed Taylor, producteur de jazz américain, fondateur du label Impulse quelques mois auparavant, emmène John Coltrane dans le studio de Rudy Van Gelder pour sa première session (avec un big band, des cuivres et un euphonium) avec le nouveau label en devenir pour enregistrer Africa / Brass. Génial ! Avec Eric Dolphy au saxophone alto, à la clarinette basse, à la flûte et McCoy Tyner, le pianiste de Coltrane, pour les arrangements. Un tour de force époustouflant, l’ensemble a tellement de clarté et de précision, que Down Beat, le magazine américain consacré au jazz et au blues, créé en 1934,  a écrit : «Dans ces morceaux, Coltrane a fait sur disque ce qu’il a fait si souvent en personne ces derniers temps, tout ! En une poignée d’accords, souvent seulement deux ou trois, qu’il transforme de toutes les manières imaginables. » Africa/Brass, une musique audacieuse, intrépide et visionnaire.  En 1961 est une époque où de nombreux pays africains devenaient indépendants, la musique et l’art africains devenaient de plus en plus connus en Amérique.

Christophe Dal Sasso©Philippe Bouchillou

Aujourd’hui, l’arrangeur Christophe Dal Sasso (déjà auteur
d’une ambitieuse orchestration de A Love Supreme) redonne
à ce répertoire emblématique toute sa puissance spirituelle,
fidèle à la portée universelle du message humaniste que John
Coltrane avait inscrit au cœur de sa musique. Avec au saxophone Géraldine Laurent, Dominique Mandin, Sophie Alour (nommée aux Victoires du Jazz 2020 dans la catégorie «meilleur album de l’année») et l’un des plus impressionnants ténors européens, David ElMalek.

David El Malek©Julien Mignot

Christophe Dal Sasso – flûte, arrangements, direction, Géraldine Laurent – saxophone alto, David El Malek – saxophone ténor, Sophie Alour – saxophone ténor, flûte, Dominique Mandin – saxophone baryton, flûte, Thomas Savy – clarinette basse, saxophone baryton, Julien Alour – trompette, Quentin Ghomari – trompette, Jerry Edward – trombone, Daniel Zimmermann – trombone, Pierre de Bethmann – piano, Manu Marchès – contrebasse, Karl Jannuska – batterie, Andy Bérald-Catelo – Tambour K.

Samedi 12 septembre 18 h 30 : Laura Perrudin « Perspectives & Avatars » – Studio, Philarmonie de Paris.

Laura Perrudin©Jean-Baptiste Millot

Harpiste, chanteuse, compositrice, Laura Perrudin, nourrie au jazz et aux musiques classique, pop et électronique, est remarquée en 2015, dès son premier album « Impressions ». Son second album « Poisons & Antidotes » paru en septembre 2017 l’a installée parmi les artistes « crossover » les plus en vue de la scène actuelle.

Samedi 12 septembre 20 h 30 : Roberto Fonseca solo & friends – Grande salle Pierre Boulez, Philarmonie.

Roberto Fonseca©Alejandro Azcuy

« La coqueluche du clavier cubain » dit-on de lui… « Yesun » est son dernier album partagé entre rythmes traditionnels de La Havane et élans funk. C’est au sein du mythique Buena Vista Social Club que l’on a découvert ce prodige du piano. Il s’y est épanoui durant la première moitié de la décennie 2000 et a appris beaucoup aux côtés d’Ibrahim Ferrer et Omara
Portuondo, dont les conseils le suivent encore aujourd’hui : « ne
pas oublier d’où il vient mais aussi rester libre et audacieux ».

Jonathan Jurion©Nikola Cindric

Ils se connaissent de longue date les 5 ! Ils ont tous joué les uns avec les autres. Cette création, « Gwo Ka Pwojè », est un hommage aux sources de la musique guadeloupéen-ne, le gwo ka et ses tambours boula et makè, traditionnel-

lement joués à la main.
Les musiciens s’inscrivent aussi dans le sillage du guitariste Gérard Lockel, auteur du traité Gwoka Modèn, qui détermine une gamme propre à cette musique uniquement chantée et rythmée
par les tambours, pour y introduire les instruments
harmoniques (guitare, trompette etc) et des improvisations. Une rencontre entre un jazz libre et les codes du Gwo Ka.

Dimanche 13 septembre 20 h 30 : Fatoumata Diawara – Grande Halle de La Villette.

Fatouma Diawara©Aida Muluneh

Comédienne, la malienne Fatoumata Siawara a notamment tourné avec Royal de Luxe. Pendant les répétitions, le directeur l’entend chantonner. Il l’a fait chanter pendant les spectacles. Le public adore. Elle rencontre le producteur malien Cheikh Tidiane Seck qui lui fait faire les choeurs sur notamment l’album de Dee Dee Bridgewater (Red Earth). Elle joue le rôle de Karawa dans la comédie musicale Kirikou et Karaba… Aujourd’hui, sa vraie passion, c’est la musique. Ce sera l’album live At Home avec Roberto Fonseca (Live in Marciac). On a pu la voir aux côtés de Mulatu Astatké, Oumou Sangaré, Hindi Zahra (en 2017 à Jazz à la Villette), Herbie Hancock, Matthieu Chédid ou encore Damon Albarn, avec ses projets Gorillaz ou Rocket Juice and the Moon.
Surtout, avec ses deux albums, et notamment son récent
Fenfo en 2018, elle associe avec une grande fluidité
les sonorités d’instruments traditionnels (kora, kamalé
n’goni) à une approche moderne de la production, au fil
de chansons interprétées en bambara, qui lorgnent du
côté du blues comme du funk ou de l’afro-pop

Et aussi, la programmation « Périphérique » à l’Atelier du Plateau, à la Dynamo de Banlieues Bleues, au Studio de l’Ermitage et à Villette Markerz, avec notamment Maxime Delpierre, Gaspar Claus, Élodie Pasquier, Alban Darche…

Publié par presscard49096

"Le libre arbitre, c'est le pouvoir de se déterminer soi-même sans être déterminée par rien"

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